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L'autre Europe
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16 juillet 2007

EURO 2012- Cruelle désillusion pour la Hongrie

Réunie à Cardiff mercredi 18 avril, l’union des associations européennes de football (UEFA) a confié l’organisation du championnat d’Europe de football 2012 au duo Pologne-Ukraine aux dépens de l’Italie et de la candidature Hungaro-croate pour qui le succès semblait pourtant à portée de main.

Foot_2_1_

Des déçus du Rocky bar (Photo: Corentin Léotard, LPJ)

La Hongrie

retenait son souffle. Une finale européenne à Budapest dans un stadium Ferenc Puskás rénové, la possibilité d’assister à des matchs de très haut niveau, des millions d’Euros d’investissement pour le développement d’infrastructures sportives et touristiques, l’occasion de présenter à toute l’Europe une bonne image du pays, voila ce à quoi

la Hongrie

pouvait prétendre jusqu’à ce que l’UEFA et son président Michel Platini ne brise son rêve.

Cette perspective de 2012 avait beau sembler éloignée, cela ne réconforte pas les supporters orphelins du « Major galopant » Puskás Öcsi disparu cinq mois plus tôt, conscients d’avoir raté l’  occasion de redresser un football hongrois moribond. L’évènement est perçu, à juste titre, comme un échec cuisant pour

la Hongrie

et une nouvelle défaite pour son football. Au Rocky Bar de Budapest, où se retrouvent les supporters les soirs de match, la nouvelle a fait l’effet d’une douche froide. Quelques heures après la décision, l’ambiance est morose. "On s’est encore fait avoir" lâche Milán, entre deux tirades de jurons. "C’est à cause de notre football qui est mauvais. On nous a fait croire que le projet hongrois était le meilleur. Notre gouvernement nous fait toujours espérer des choses mirobolantes. Après les promesses, il ne reste rien. De toutes façon ce n’est pas priorité, on n’a pas encore l’argent pour ça", explique-t-il.

Difficile de retrouver la gloire passée

La déception est d’autant plus grande que personne n’imaginait que l’UEFA accorde sa confiance à la candidature polono-ukrainienne alors que le football polonais a été récemment éclaboussé par un scandale de corruption et qu’une crise politique fait dangereusement vaciller l’Ukraine. Les fédérations hongroises et croates de football ont donc exigé des explications de la part de l'UEFA.

"On a pas gagné un match depuis les années 60 de toute façon", soupire Péter, un autre habitué du Rocky Bar. Il exagère à peine. Depuis les années 50-60 où, quasiment invincible, le « onze d’or » avait été finaliste de la coupe du monde, en 1954, et remporté trois médailles d’or olympiques, l’équipe nationale ne cesse de sombrer. Sa dernière participation à une phase finale de coupe du monde remonte à 1986 et celle à une phase finale de championnat d’Europe à 1972. "Il n’y a pas de battus, juste des candidatures qui, cette fois, n’ont pas gagné" a déclaré Platini à l’issue du vote. Pas sûr que ces paroles ne consolent les Hongrois pour qui c’était la troisième tentative d’obtenir l’organisation de cette compétition alors que

la Pologne

était candidate pour la première fois.

Corentin Léotard (Lepetitjournal-Budapest) jeudi 26 avril

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