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L'autre Europe
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16 juillet 2007

Gyurcsany : un an après, il est encore la !

Une année s’est écoulée depuis les législatives et la réélection des socialistes au pouvoir. De cette première année de second mandat on retient le plan d’austérité mis en place et surtout les émeutes qui ont suivi la médiatisation d’un discours du premier ministre Ferenc Gyurcsany. Retour sur une année mouvementée.

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Ferenc Gyurcsany (photo: MTI)

Le 23 avril 2006, pour la première fois depuis l’instauration de la démocratie, la Hongrie reconduisait son gouvernement pour un second mandat. Seulement deux mois plus tard, le premier ministre Gyurcsany annonçait l’instauration d’un plan de rigueur économique, malgré la surenchère de promesses démagogiques lors de la campagne électorale qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir. Les mesures sont prises par un gouvernement qui n’a désormais plus d’autre choix que de combler un déficit public abyssal, supérieur à 10% du PIB. Le plan prévoit la suppression de 2500 postes de fonctionnaires d’ici à 2008, une hausse des cotisations sociales et de la fiscalité, la TVA sur les produits courants passe de 15% à 20%, le prix du gaz augmente de 30%, celui de l’électricité de plus de 10%.

Le tournant de ce début de second mandat intervient le 17 septembre avec la médiatisation d’un discours du premier ministre tenu un mois après les législatives, à huit clos devant les cadres de son parti, où il avoue "Nous n’avons rien fait pendant quatre ans. Rien […] Nous avons menti matin, midi et soir […] On a chié." Presque immédiatement un vaste mouvement de contestation s’organise dans tout le pays, la place du Parlement est le théâtre de manifestations de masse. Le siège de la télévision nationale est saccagé le 19 septembre et la fête nationale du 23 octobre est marquée par de violentes émeutes. Conséquence directe, le parti socialiste subit une sévère défaite aux élections locales le 1er octobre. Le principal parti d’opposition, la Fidesz, l’emporte dans dix-huit des dix-neuf départements et dans la majorité des grandes villes, à l’exception de Budapest. Quelques jours plus tard, le Parlement accorde cependant sa confiance à Gyurcsany.

Quelles perspectives ?

Malgré de nombreuses tentatives, infructueuses, de l’opposition de renverser le gouvernement par la pression de la rue et les appels lancés par le leader de l’opposition Viktor Orban à des élections anticipées, il semblerait désormais que le gouvernement soit en mesure de mener son mandat à sont terme, même si la Fidesz agite maintenant la menace d’un référendum national pour s’opposer aux mesures gouvernementales et provoquer des élections anticipées. Les premiers résultats de la politique économique du gouvernement commencent d’ailleurs à se faire sentir, le déficit budgétaire a commencé à se résorber. Seront-ils suffisamment significatifs pour faire oublier aux couches populaires paupérisées, avant les prochaines élections de 2010, les sacrifices réalisés?

Corentin Léotard (Lepetitjournal-Budapest) 5 avril 2007

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